Tuesday 29 January 2008

L'emploi wallon redresse timidement la tête

L'emploi wallon redresse timidement la tête . Mais le chômage chez les jeunes reste un énorme problème. Pour la première fois, le Forem vient de réaliser un état des lieux socio-économique complet de la Wallonie. Ce scanner de l'emploi et de la formation en Région wallonne est éclairant à plus d'un titre.
Premier constat : la situation du marché du travail s'est légèrement améliorée en 2007 pour les 2,2 millions de Wallons en âge de travailler. Avec un taux de chômage de 14,8 %, c'est en un an une baisse encourageante de 1,4 % mais qui nous place toujours au-dessus de la moyenne européenne (10,9 %).
Nouveauté, insiste le ministre de l'Économie Jean-Claude Marcourt : si le nombre de demandeurs d'emploi diminue, celui des places disponibles augmente, ce qui est un signe encourageant.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, tempère Jean-Pierre Méan, administrateur général du Forem :
«Les effets de la politique régionale en matière d'emploi nous incitent à poursuivre dans cette voie. Mais il y a encore beaucoup de pain sur la planche, notamment en matière de chômage structurel chez les jeunes qui est le défi majeur que nous devons relever».
Et c'est vrai que les chiffres font froid dans le dos : 1 chômeur wallon sur 5 a moins de 25 ans et plus de 1 sur 2 n'a pas dépassé l'enseignement secondaire du second degré! Pire : 60 % des chômeurs ne travaillent pas depuis plus d'un an.
«D'où la nécessité d'accompagner ce public particulièrement», estime encore Méan. Et ce avec les organismes frères du Forem en Flandre, à Bruxelles et en communauté germanophone.
«Nous voulons intensifier la mobilité des Wallons. Faciliter le mouvement des travailleurs est une de nos priorités.»
Une mobilité qui, contrairement aux idées reçues, existe bel et bien : plus de 40 000 Wallons travaillent aujourd'hui en Flandre. Il y a aussi une diaspora dans les 3 autres régions du pays, mais également dans les pays limitrophes. Avec une prédilection évidente pour le Luxembourg (30 000 personnes environ). Au total, plus de 190 000 wallons travaillent hors frontières régionales.Pénurie
Les perspectives d'emplois sont donc là. D'autant que 14 % des entreprises rencontrent des difficultés pour embaucher, notamment par manque de candidats. Le Forem a ainsi identifié 38 métiers en manque critique de personnel. Infirmiers en soins spécialisés, soudeurs, chauffagistes, conseillers en assurance, sont souvent les plus cités.
«À cela, une seule réponse ajoute encore le boss du Forem. Se former tout au long de la vie.»
Mais ce n'est pas la solution miracle. Et en 2008, la Région va devoir cravacher ferme si elle ne veut pas retomber dans le marasme de l'emploi et se faire traiter une fois de plus de terre de chômage par certaines dents dures du nord du pays ...

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