De l’adolescence au monde du travail : un cap parfois malaisé

Entrer pour la première fois dans le monde du travail représente un cap angoissant. Dominique Clavier, psychologue du travail français, a signalé que plus le premier emploi est trouvé facilement, plus la carrière sera belle. Cinq critères favorisent l’embauche du candidat : sa capacité à faire rêver sa future direction et ses futurs collègues, à prouver qu’il sera rapidement rentable, à rassurer sur ses facultés d’adaptation et d’intégration, à valoriser l’image de l’entreprise et sa cohérence face aux difficultés du travail. Les jeunes, de leur côté, recherche un travail intéressant, des contacts humains, un accueil sympathique, des affinités, de la complicité, un sentiment d’utilité, un projet motivant et sensé, un apprentissage permanent et une reconnaissance en tant qu’individu responsable. S’ils partent, c’est par manque de progression ou pour une image peu valorisante, un manque de reconnaissance, sans oublier un salaire trop bas. Jacques Limoges, professeur d’université, rappelle les trois clés pour trouver un emploi : les compétences, le projet proposé et le sens politique (savoir prendre sa place). Le projet est très important, il permet au jeune de montrer ses désirs et ses intérêts. Selon lui, le projet est "un mixage très complexe des modèles que le jeune est capable de s'approprier, des images léguées par ses parents et proches, et de l'éducation qu'il reçoit". D’où l’intérêt de faire des petits boulots durant l’adolescence.
Source: La Libre Belgique